en 2008,
368 pages.
Steffen Möller Viva Polonia ou l’histoire d’un allemand expatrié en Pologne
Steffen Möller est né en 1969 à Wuppertal et vit en Pologne depuis 1994 où il a été professeur d’allemand dans un lycée puis lecteur à l’université de Varsovie. Aujourd’hui l’auteur de Viva Polonia est acteur et cabarettiste et fait des tournées dans toute la Pologne. Il joue dans des émissions et séries très célèbres telles que M jak miłość (« A comme amour ») Załóż się („Les paris sont ouverts”)Viva Polonia est en fait la version allemande et étendue de Polska da się lubić (« On peut apprécier la Pologne », sorti en 2006). Au début Möller hésitait à l’écrire croyant ne pas susciter l’intérêt des Allemands. (Les sources sont par ici). Je ne sais si ce livre sera un best seller (il est sorti cette année) mais en tout cas, lorsque j’ai vu ce volume à la librairie, je n’ai pu m’empêcher de l’acheter. Moi qui vit en Allemagne et qui ai des origines polonaises… Viva Polonia est constitué de 50 chapitres, classés par ordre alphabétique, allant de la manière dont les Polonais font la fête, leurs tabous, leur hospitalité, leurs nombreuses superstitions, leur conception de la famille, jusqu’à leur façon de terminer une conversation téléphonique… Möller raconte avec beaucoup d’humour et d’autodérision sa découverte de la Pologne, pays finalement méconnu en Allemagne, ainsi que les différences et points communs entre les deux pays. On passe vraiment un bon moment.
Pour ceux que ça intéresse, je me suis amusée à traduire deux petits passages...
[Quatrième de couverture]
Je n’ai pas d’ancêtres de Silésie ni un oncle faisant partie d’une association de rapatriés. Je viens juste de Wuppertal. Pendant mes études, je suis allé à un cours de polonais à Cracovie pour m’amuser. C’était super, tout était tellement différent de ce à quoi je m’attendais. Dans les magasins, il y avait de tout, même du Nutella et les gens étaient tellement ouverts. J’ai alors décidé de m’installer en Pologne et je ne l’ai pas regretté un jour en ces 13 années. C’est la mentalité des Polonais qui m’a le plus attiré, ce mélange d’anarchie, de liberté, d’absurdité et de chaleur humaine. Après la lecture de ce livre, personne ne pourra plus dire qu’il ne savait pas où se trouve la Terre Sainte.
Viva Polonia
[Passage où l’auteur explique ce qui l’a poussé à écrire ce livre, et sa relation à la Pologne]
[…] Un peu plus tard, je ne suis mis à établir une liste de généralités sur les Polonais. C’était au début des années 80 : j’ai vu à la télévision Wotjek Fibak jouer au tennis et Lech Wałęsa en mission sur des chantiers. Conclusion : « Tous les polonais portent la moustache ». Mais j’ai dû en peu de temps nuancer ce propos. Le méchant Général Jaruzelski, qui instaura la loi martiale en 1981, n’avait malheureusement pas de moustache. J’ai donc reformulé ma thèse : « Tous les bons polonais portent la moustache. » Mais la nécessité d’affiner ce nouvel énoncé tombait sous le sens, étant donné que Jean Paul II, qui parlait si bien allemand, n’en portait pas. Je me suis longtemps creusé la tête et j’ai finalement trouvé une solution : « Les papes ne comptent pas. » En écrivant ce livre, j’ai exactement repris ce principe : J’ai avancé des affirmations sur la Pologne et les Polonais, fondées sur des observations très subjectives et desquelles j’ai tiré des conclusions ressemblant à des généralités.
En a-t-on le droit ?
Je n’en sais rien, mais c’est un loisir. Pour légitimer cette activité, je peux tout au plus dire que je suis fan de la Pologne, que j’ai pris plusieurs cours de polonais et que je sais même réciter les phrases les plus difficiles à prononcer sans aucune faute.
[p.5-6.]
[Quatrième de couverture]
Je n’ai pas d’ancêtres de Silésie ni un oncle faisant partie d’une association de rapatriés. Je viens juste de Wuppertal. Pendant mes études, je suis allé à un cours de polonais à Cracovie pour m’amuser. C’était super, tout était tellement différent de ce à quoi je m’attendais. Dans les magasins, il y avait de tout, même du Nutella et les gens étaient tellement ouverts. J’ai alors décidé de m’installer en Pologne et je ne l’ai pas regretté un jour en ces 13 années. C’est la mentalité des Polonais qui m’a le plus attiré, ce mélange d’anarchie, de liberté, d’absurdité et de chaleur humaine. Après la lecture de ce livre, personne ne pourra plus dire qu’il ne savait pas où se trouve la Terre Sainte.
Viva Polonia
[Passage où l’auteur explique ce qui l’a poussé à écrire ce livre, et sa relation à la Pologne]
[…] Un peu plus tard, je ne suis mis à établir une liste de généralités sur les Polonais. C’était au début des années 80 : j’ai vu à la télévision Wotjek Fibak jouer au tennis et Lech Wałęsa en mission sur des chantiers. Conclusion : « Tous les polonais portent la moustache ». Mais j’ai dû en peu de temps nuancer ce propos. Le méchant Général Jaruzelski, qui instaura la loi martiale en 1981, n’avait malheureusement pas de moustache. J’ai donc reformulé ma thèse : « Tous les bons polonais portent la moustache. » Mais la nécessité d’affiner ce nouvel énoncé tombait sous le sens, étant donné que Jean Paul II, qui parlait si bien allemand, n’en portait pas. Je me suis longtemps creusé la tête et j’ai finalement trouvé une solution : « Les papes ne comptent pas. » En écrivant ce livre, j’ai exactement repris ce principe : J’ai avancé des affirmations sur la Pologne et les Polonais, fondées sur des observations très subjectives et desquelles j’ai tiré des conclusions ressemblant à des généralités.
En a-t-on le droit ?
Je n’en sais rien, mais c’est un loisir. Pour légitimer cette activité, je peux tout au plus dire que je suis fan de la Pologne, que j’ai pris plusieurs cours de polonais et que je sais même réciter les phrases les plus difficiles à prononcer sans aucune faute.
[p.5-6.]
2 commentaires:
naz drovié!!!une fois
Je l'ai vu Möller faire un sketch trè smarrant à Varsovie en 2003. C'est une vraie star en Pologne!
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