vendredi 12 novembre 2010

C'eut été un article pour le 3 octobre

Petit pays, grand mur: Pour tout ceux qui ne connaissent la RDA qu'à travers les livres d'histoire
2007, chez Piper
207 pages

Ici, David Ensikat nous présente en une vingtaine de petits chapitres, la naissance de l'ex RDA, le quotidien des gens dans cette partie de l'Allemagne, leur espérance en un monde meilleur, la politique, les contrôles, le système scolaire, la réunification. L'auteur aborde même les différences de mentalité qui subsistent entre les "Ossis" (gens des nouveaux Länder, de l'ex RDA) et les "Wessis" (ce de l'ouest).
C'est un ouvrage très simple, à l'écriture très agréable, idéal pour ceux qui veulent apprendre une mine de petites choses sur le sujet sans trop "se prendre la tête" ou de réviser leur cours de civilisation allemande avec quelques détails en plus.
J'ai toujours été fascinée par les différences qu'il subsiste (même encore aujourd'hui) entre les gens de l'ex RDA et ceux de l'est (merci Elsa ;-)). Il faut dire que presque 40ans de communisme marque les esprits, les gens vivaient dans une dictature, n'avait pas la liberté de décider de leur vie comme les gens de l'ouest; par contre, les loyers et la nourriture de base étaient à bas prix et pour une femme, mettre son enfant à la crèche pour pouvoir travailler, n'était pas mission impossible, les gens avaient plus de chances de garder leur travail. Toutes ses différences de système, ça marque les esprits et même pour quelques générations. J'ai fait une année d'assistanat en Bavière et une autre en Thuringe et j'ai pu ressentir des différences de mentalité. J'avais l'impression que les gens à l'est étaient plus solidaires les uns aux autres et un peu moins matérialistes ou individualistes que ceux de l'ouest. Deux années d'assistant ne m'ont bien sûr pas suffit, il m'a fallu approfondir cela. Et d'autres nuances se sont dévoilées à mes yeux, j'ai l'impression que les femmes de l'est sont plus sûre d'elles, encore moins pudiques que celle de l'ouest (qui ne le sont déjà pas beaucoup aux yeux d'une Française), plus carriéristes et courageuses aussi, tout comm les hommes d'ailleurs... Certains sont même prêts à tout pour avancer dans leur carrière et aquérir stabilité financière. Bien entendu, il ne s'agit là que de constatations personnelles... Peut être en avez-vous également, elles sont les bienvenues!

5 commentaires:

Lodi a dit…

Je trouve surtout hallucinant d'injustice que des "fonctionnaires" soient payés différemment selon qu'ils travaillent à l'est ou à l'ouest.
C'est surtout flagrant, bien sûr, à Berlin: si je travaille dans un bureau à l'est de la ville, je suis moins payée que si je travaille dans le même bureau à l'ouest !!! Vous inaginez un peu ?

Pour ce qui est de la pudeur, c'est tout à fait exact. On le voit même dans les piscines. Les piscines de l'est n'ont pas de cabines pour se changer... d'ailleurs personne ne les utiliserait ! ^^

Little Cat a dit…

Ah oui ces différences m'ont fait écarquiller les yeux!!! C'est incroyable une telle différence dans une même ville 20 ans après la chute du mur!

La Dilettante a dit…

Je connais peu l'Allemagne par moi même. L'image que j'en ai est celle de mes amis ou celle mon fils qui a un peu vécu à Berlin. La langue elle même me fascine car je la perçois dans ses caractères comme quelque chose d'aussi mystérieux que du chinois. Ce manque de "pudeur", je l'ai recontré il y a bien longtemps, en 1976, lors d'un voyage en URSS; dans un théatre les toilettes n'avaient pas de portes non plus. C'était hallucinant pour nous françaises ! En Suède aussi dans un camping. Je crois que ce sont les pays latins et leur culture chrétienne qui a inscrit cette pudeur dans notre culture.
Bonne semaine à toi.

elsa a dit…

Ce livre m'a l'air fort intéressant. Je vais essayer de le trouver à Marissal, moi qui doit impérativement améliorer mon allemand! :)

En revanche tu as écrit qu'il existe encore des différences entre les gens de l'est et de l'ex-RDA, ce n'est pas la même chose? ;-)

Bonne poursuite de lecture!

Marielle a dit…

J'ai fait 9 ans l'allemand et à ma grande honte, j'ai tout oublié. Mais je garde d'excellents souvenirs des échanges scolaires. L'histoire du mur a été un choc pour moi. Je n'en croyais pas mes oreilles quand notre prof d'allemand nous racontait que ce pays si proche de nous était coupé en deux. Pendant les échanges, j'essayais d'en discuter mais c'était vraiment tabou (de 1980 à 1983). Quand le mur est tombé, je suis restée devant la télé à regarder des familles se retrouver. On entendait des histoires incroyables. Une amie était sur place et elle en parle toujours comme un grand moment de sa vie. Dans les années 90, j'ai ensuite travaillé à Paris avec deux allemandes qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivée sur le marché du travail des gens de l'est...
Ta description est très juste et elle montre bien comment le communisme d'un côté et le capitalisme de l'autre formatent les gens.

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