Première publication en 1986.
Réédité chez Pocket en 2001,
356 pages.
Coup de ♥
L'auteure: Marie Paul Armand est née dans les années 50 à Leforest (din ch'Nord Pas d'Calais), son père travaillait aux pompes funèbres et s'appelait (ou s'appelle encore) Armand Riquier (ou Riquet). (héhé je tiens ces infos de mon grand-père !)
Réédité chez Pocket en 2001,
356 pages.
Coup de ♥
L'auteure: Marie Paul Armand est née dans les années 50 à Leforest (din ch'Nord Pas d'Calais), son père travaillait aux pompes funèbres et s'appelait (ou s'appelle encore) Armand Riquier (ou Riquet). (héhé je tiens ces infos de mon grand-père !)
La poussière des corons: Le livre retrace non seulement la vie de Madeleine, née le 1er janvier 1900, et son lourd secret, mais aussi celle des hommes de la mine, les gueules noires, les grèves, la faim, les deux guerres mondiales... C'est un livre très beau au style simple mais où l'on tremble à chaque instant avec Madeleine et les autres personnages auxquels on s'attache beaucoup. Certains passages sont vraiment forts, émouvants (fort émouvants) et les sentiments y sont décrits avec beaucoup d'intensité...
Extrait: (Lors d'une manifestation des mineurs: Madeleine a 6ans)
"Je me rappelai toujours ce jour d'avril. Il faisait beau, et nous en avions profité pour aller jouer sur le terril [...] Charles me prit par la main :
- viens allons là-bas.
Il m'entraîna, me fit faire le tour du terril, m'obligeant à grimper de l'autre côté. Nous nous sommes accroupis derrière une berline abandonnée là. D'où nous étions, nous dominions la fosse. Nous voyions, dans la cour et devant les grilles, les mineurs rassemblés une fois de plus. Ils semblaient à bout de patience, et certains d'entre eux discutaient violemment. Soudain, sans que rien ne pût le laisser prévoir, des chasseurs et des dragons à chevail, arrivant du village, se précipitèrent vers la fosse. [...] La troupe s'était arrêtée, face à la foule des manifestants. Il semblait y avoir une discussion, qui s'envenimait d'instant en instant. Un grondement parcourut les rangs des mineurs, s'enfla, devint une clameur faite d'innombrables cris de protestation. [...]
Ce fut comme un signal. Les mineurs, laissant éclater leur rage, se mirent, d'un commun accord, à lancer toutes sortes de projectiles sur la troupe. Je vis un des hommes du premier rang tomber[...] Alors la troupe charges. Ce fut une mêlée effroyable. Il se battirent férocement, le sang gicla, des chevaux tombèrent. Térrorisée, glacée, je découvrais la violence dans toute sa force et sa cruauté... "
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